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Vient de paraître : "Bibliocrimes : le livre au coeur de l'enquête"
Publié le 8 octobre 2025 – Mis à jour le 8 octobre 2025
le 17 octobre 2025
Marine Le Bail, "Bibliocrimes : le livre au coeur de l'enquête", Genève, La Baconnière, "Nouvelle collection Langage", 2025.
Et si les livres pouvaient tuer?
Si les bibliothèques, les librairies ou encore les cabinets de livres précieux constituent à première vue des lieux de savoir sanctuarisés, étrangers à la violence, de nombreux textes de littérature policière font au contraire le choix d’en exploiter le potentiel mortifère et menaçant. Du fameux livre empoisonné du Nom de la rose au faux livre vengeur de Tiré à part, du Livre des Neuf Portes imaginé par Arturo Pérez-Reverte au Songe de Poliphile dans La Règle de Quatre, les récits de «bibliocrimes» regorgent d’ouvrages pour lesquels et par lesquels on tue. Le présent essai se propose précisément d’explorer les affinités entre le récit d’enquête et le motif du livre appréhendé dans toute sa matérialité, à travers un corpus d’une douzaine d’œuvres fédérées par des dispositifs narratifs et poétiques communs. Au-delà de la mise en scène de personnages et de lieux pittoresques associés au monde du livre, les «bibliocrimes» engagent, plus profondément, une réflexion d’ordre éthique sur les pouvoirs de l’écrit et de ses supports matériels.
Si les bibliothèques, les librairies ou encore les cabinets de livres précieux constituent à première vue des lieux de savoir sanctuarisés, étrangers à la violence, de nombreux textes de littérature policière font au contraire le choix d’en exploiter le potentiel mortifère et menaçant. Du fameux livre empoisonné du Nom de la rose au faux livre vengeur de Tiré à part, du Livre des Neuf Portes imaginé par Arturo Pérez-Reverte au Songe de Poliphile dans La Règle de Quatre, les récits de «bibliocrimes» regorgent d’ouvrages pour lesquels et par lesquels on tue. Le présent essai se propose précisément d’explorer les affinités entre le récit d’enquête et le motif du livre appréhendé dans toute sa matérialité, à travers un corpus d’une douzaine d’œuvres fédérées par des dispositifs narratifs et poétiques communs. Au-delà de la mise en scène de personnages et de lieux pittoresques associés au monde du livre, les «bibliocrimes» engagent, plus profondément, une réflexion d’ordre éthique sur les pouvoirs de l’écrit et de ses supports matériels.