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Axe 2 : Goût et dégoût du patrimoine : productions littéraires, culture matérielle, pratiques sociales
- Dans la continuité de l’axe du projet précédent intitulé « Prix et mépris de l’héritage », on poursuit et approfondit l’exploration de l’envers et des revers du patrimoine, c’est-à-dire son pôle négatif et, à travers la tension entre goût et dégoût, les enjeux axiologiques, les questions de valeurs du patrimoine.
On interroge, par exemple, des notions comme celles de « classique », « beau versus laid », « bon goût versus mauvais goût », « style », « éclectisme », « avant-garde versus archaïsme/ conservatisme », voire la notion même d’« art », etc. On s’attachera également à dégager la relation que ces valeurs pouvaient entretenir entre elles, notamment entre laideur et beauté, pour examiner dans quelle mesure ces deux notions se sont construites comme le reflet inversé de l’une dans l’autre ou au contraire dans quelle mesure une forme d’asymétrie a pu s’installer entre elles, la laideur s’orientant vers la réalité, la beauté vers l’idéal.
- On vise aussi à cerner les acteurs de ces processus : qui fixe ce qui est digne ou pas d’être reçu en héritage ? à travers quelles actions et quelles formes de validation ? Sur la base de quels critères détermine-t-on la valeur ou l’absence de valeur attachée à une époque, une œuvre, un courant ? On explore aussi la manière dont le neuf se construit sur les ruines de l’ancien, ou à contre-courant de celui-ci, en le disqualifiant, en le mettant à distance. On s’intéresse encore au refus d’hériter et aux conséquences destructrices, nihilistes, mais aussi créatives de cette posture ; on scrute enfin les diverses facettes de l’oubli, y compris ce qu’on appelle aujourd’hui le « droit à l’oubli ».
- La mise en tension entre goût et dégoût sert de ligne d’enquête, y compris dans sa dimension sociologique, en écho aux travaux de P. Bourdieu sur la distinction sociale et sa théorie des champs. Qu’il s’agisse de productions littéraires ou artistiques, d’usages alimentaires ou vestimentaires, de styles de vie, de postures esthétiques ou de discours sur le goût, bon ou mauvais, on envisage l’inscription de l’esthétique dans l’univers social.
- Le projet de PLH s’articulera avec le projet AGEMO porté par diverses institutions sur l’Archéologie du goût en Méditerranée occidentale aux époques phénicienne et punique, dans lequel le CRATA et ERASME sont impliqués, ainsi que l’UMR TRACES. Foncièrement interdisciplinaire, cet axe se déploiera dans une série de manifestations, rencontres et publications.
Le séminaire commun CRATA-ERASME pourra aborder ces questions, en déclinant le thème sur un cycle de deux ans. Pourront également s’y rattacher divers travaux conduits par ELH. On envisage enfin un colloque rassemblant toutes les équipes de PLH autour du thème des mutations du goût.
On interroge, par exemple, des notions comme celles de « classique », « beau versus laid », « bon goût versus mauvais goût », « style », « éclectisme », « avant-garde versus archaïsme/ conservatisme », voire la notion même d’« art », etc. On s’attachera également à dégager la relation que ces valeurs pouvaient entretenir entre elles, notamment entre laideur et beauté, pour examiner dans quelle mesure ces deux notions se sont construites comme le reflet inversé de l’une dans l’autre ou au contraire dans quelle mesure une forme d’asymétrie a pu s’installer entre elles, la laideur s’orientant vers la réalité, la beauté vers l’idéal.
- On vise aussi à cerner les acteurs de ces processus : qui fixe ce qui est digne ou pas d’être reçu en héritage ? à travers quelles actions et quelles formes de validation ? Sur la base de quels critères détermine-t-on la valeur ou l’absence de valeur attachée à une époque, une œuvre, un courant ? On explore aussi la manière dont le neuf se construit sur les ruines de l’ancien, ou à contre-courant de celui-ci, en le disqualifiant, en le mettant à distance. On s’intéresse encore au refus d’hériter et aux conséquences destructrices, nihilistes, mais aussi créatives de cette posture ; on scrute enfin les diverses facettes de l’oubli, y compris ce qu’on appelle aujourd’hui le « droit à l’oubli ».
- La mise en tension entre goût et dégoût sert de ligne d’enquête, y compris dans sa dimension sociologique, en écho aux travaux de P. Bourdieu sur la distinction sociale et sa théorie des champs. Qu’il s’agisse de productions littéraires ou artistiques, d’usages alimentaires ou vestimentaires, de styles de vie, de postures esthétiques ou de discours sur le goût, bon ou mauvais, on envisage l’inscription de l’esthétique dans l’univers social.
- Le projet de PLH s’articulera avec le projet AGEMO porté par diverses institutions sur l’Archéologie du goût en Méditerranée occidentale aux époques phénicienne et punique, dans lequel le CRATA et ERASME sont impliqués, ainsi que l’UMR TRACES. Foncièrement interdisciplinaire, cet axe se déploiera dans une série de manifestations, rencontres et publications.
Le séminaire commun CRATA-ERASME pourra aborder ces questions, en déclinant le thème sur un cycle de deux ans. Pourront également s’y rattacher divers travaux conduits par ELH. On envisage enfin un colloque rassemblant toutes les équipes de PLH autour du thème des mutations du goût.