Axe 4: Penser les religions, représenter les dieux : modèles antiques, lectures modernes


Responsables : Corinne Bonnet, Adeline Grand-Clément et Laurent Bricault



PLH-ERASME est associée au GDRE « FIGVRA », coordonné par N. Belayche (EPHE) et consacré à « La représentation du divin dans les sociétés grecque et romaine ». Au sein de ce programme, la spécificité de PLH-ERASME se situe sur un double plan :


  •  apporter une dimension historiographique et explorer les processus de réception relatifs aux représentations des dieux dans les textes comme dans les images ;

  • contribuer (avec Genève) à élargir le champ géographique en proposant des approches comparatives avec les religions du Proche-Orient ancien, de l’Égypte et avec le christianisme (collaboration avec le Centre d’anthropologie de l’EHSS Toulouse, J.-P. Albert).

S’interroger sur les représentations du monde divin signifie étudier la manière dont les hommes rendent présentes par quelque langage que ce soit (rituel, figuré, conceptuel) des instances surnaturelles avec qui les hommes affirment communiquer et dont ils s’efforcent de faire l’expérience. Ces représentations sont inséparables des autres représentations sociales, entre autres de la représentation du pouvoir et des formes de hiérarchisation.

L’historiographie relative à la représentation du divin en Grèce et à Rome a souvent été guidée par une systématisation qui s’inscrit dans le sillage d’une tradition chrétienne polémique qui a figé les catégories afin d’affirmer sa propre identité. Les pistes de recherche que l’on envisagera à Toulouse sont les suivantes :

a) En brouillant les cartes du rapport hellénocentré entre « Grecs » et « Barbares », comment se construisent les images des dieux « des autres » ? L’altérité s’exprime à travers une série de codes touchant aux images, aux pratiques rituelles et au langage. On interrogera les interpretationes et les processus de « traduction .

b) Comment l’historiographie moderne a-t-elle élaboré des grilles de lecture et des outils d’interprétation relatifs aux représentations anciennes du monde divin, selon les traditions scientifiques nationales, les orientations confessionnelles, les contextes politiques et culturels ?

Les questionnements se prolongeront également en direction des diverses formes de réutilisation et réappropriation de figures divines antiques par les Modernes.