AXE 3 : DE L'ECOLE AU MUSEE. L'ANTIQUITE COMME PATRIMOINE AU MAGHREB ET EN FRANCETRIMOINE

Responsables : Jacques Alexandropoulos, Aurélie Rodes, Catherine Valenti.


L’axe 3 de l’équipe ERASME se proposait de mettre l’accent sur les usages de l’Antiquité dans deux cadres majeurs, le cadre scolaire d’une part, le cadre muséal et patrimonial d’autre part, à travers deux terrains d’investigation : la France tout d’abord, autour notamment des interrogations sur le « roman national », et également le Maghreb, en relation avec un projet CMCU Tunisie.

Les réalisations ont permis d’explorer ces deux contextes majeurs de la réception de l’Antiquité, voire dans certains cas de les croiser. Dans le cas de l’école, l’accent a été mis sur la réception de l’Antiquité dans les manuels de l’enseignement secondaire, et en particulier sur la réception des Gaulois : la représentation de ces supposés « ancêtres » a-t-elle évolué dans les manuels scolaires, à la faveur des nouvelles découvertes archéologiques, ou bien est-elle restée figée dans des stéréotypes traditionnels ? En mai 2018, une journée d’étude intitulée « Les Gaulois au musée », organisée par A. Rodes et C. Valenti, en partenariat avec le musée Saint-Raymond, musée des antiques de Toulouse, est venue parachever cette réflexion, en montrant que dans le cadre muséal, il est peut-être finalement plus important de rattacher le public à un territoire, de lui donner à voir et à sentir une culture matérielle, plutôt que de déconstruire un mythe constitutif de l’histoire nationale de la France.

Ce contexte muséal et patrimonial a fourni un second axe de réflexion, dans le cadre d’un programme interuniversitaire triennal (2015-17), cofinancé par la Tunisie et la France à travers le CMCU (Comité mixte de coopération universitaire) unissant l’Université de Toulouse-Jean Jaurès et l’Université de La Manouba-Tunis en Tunisie (sous la co-responsabilité de J. Alexandropoulos et H. Kazdaghli). Il portait sur la réception de l’Antiquité en Tunisie, et la réflexion centrale s’est focalisée sur la notion de patrimoine, à travers notamment l’étude de la postérité de Carthage et plus généralement du Maghreb antique en tant qu’enjeux identitaires et patrimoniaux contemporains. Ce riche programme de collaboration internationale s’est concrétisé par deux journées d’études et un colloque final, ainsi que des missions de doctorants tunisiens en France et français en Tunisie.