Soutenance de thèse le 21 Mars 22 à 08:30, en visio

Dès l’époque hellénistique mais plus largement à celle impériale le long de l’Empire romain, on observe des consécrations et des dédicaces à la fois à des divinités généralement connues sous d’autres théonymes et à une puissance divine propre, qui reçoivent le nom de Πάνθε(ι)ος, (-α), -ον / Pantheus, -a. Face à cette formulation, la plupart des théories élaborées à cet égard s’est appuyé sur la force « agglutinante » du grec παν-, en interprétant ce dieu comme reflétant un processus de traduction progressive de la multitude des dieux du paganisme gréco-romain vers un dieu « total » et ainsi universel, précurseur du monothéisme chrétien. L’analyse de ce terme dans ses différents niveaux d’application montre que Pantheios / Pantheus ne constitue pas un dieu abstraitement « total » et donc unique mais un « super-dieu » aux pouvoirs exceptionnels qu’on convoque pour des raisons d’efficacité pragmatique, dans un horizon religieux encore pleinement perçu comme pluriel.
 

Membres du jury :

Mme Francesca Prescendi Morresi, Rapporteure

Mme Vinciane Pirenne-Delforge, Rapporteure

M. Laurent Bricault, Examinateur

M. Simone Beta, Examinateur

Mme Corinne BONNET, Directrice de thèse

M. Mario Lentano, Directeur de thèse